dimanche 22 mai 2011

Le volcan islandais perturbe peu le trafic aérien



Le volcan islandais perturbe peu le trafic aérien
Le volcan islandais Grimsvoetn est entré en éruption le 21 mai. © - / AFP

L'entrée en éruption, samedi, du volcan islandais Grimsvoetn n'apporte guère de perturbations du trafic aérien. Seuls les vols à destination de l'espace aérien islandais sont touchés. L'aéroport international de Keflavík n'est plus accessible, ce qui interdit les liaisons entre l'Europe et les États-Unis via la plate-forme de correspondance de la compagnie Icelandair.
Air France a toutefois modifié la route de certains vols transatlantiques. Ceux qui se dirigent vers Los Angeles, San Francisco ou Seattle, sur la côte ouest des États-Unis, empruntent habituellement un itinéraire passant très au nord par l'Islande et le centre du Groenland. Ces avions doivent légèrement modifier leur route ; les passagers verront leur voyage s'allonger de cinq à dix minutes. L'éruption ne devrait pas avoir d'autre impact sur les vols dans le reste de l'Europe au moins pour les prochaines 24 heures, selon l'organisation européenne de la sécurité aérienne Eurocontrol. Avec la situation anticyclonique actuelle, les vents sont orientés au nord-est, poussant le nuage vers des zones hors des routes aériennes majeures. Il en serait autrement si une série de dépressions s'installait. À Roissy-CDG, un service spécialisé d'Air France fonctionnant 24 heures sur 24 peut recalculer en quelques minutes la route des avions en cas de besoin.
Un volcan peut en cacher un autre
Le Grimsvoetn, situé sous le très grand glacier Vatnajökull dans le sud-est de l'Islande, crache des panaches de fumée dont on ne connaît pas encore la composition. Contrairement à la crise de l'Eyjafjöll, qui avait paralysé le trafic aérien en avril 2010, les autorités européennes de l'aviation civile ne prendront plus pour argent comptant les prévisions de la météo britannique chargée de surveiller l'actualité volcanique de cette zone. Le modèle mathématique utilisé l'an dernier ne considérait pas la concentration et l'agressivité des cendres pour les moteurs d'avion. Il indiquait seulement la présence du nuage. 
Par ailleurs, l'Organisation de l'aviation civile internationale a organisé en Europe, les 13 et 14 avril derniers, un exercice de crise sur le thème d'un volcan islandais qui se réveille, mettant en oeuvre 70 compagnies aériennes, 10 directions de l'aviation civile et 14 centres de contrôle aérien. Mais l'extrapolation de l'éruption de l'Eyjafjöll connaît des limites : les cendres projetées dans l'atmosphère varient beaucoup d'un volcan à l'autre, notamment en fonction de la nature de la lave et de sa température.

1 commentaire: